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Si les féminicides pouvaient être évités

Dernière mise à jour : 13 juil. 2022

En 2022, plus de 100 femmes seront certainement tuées par leur conjoint ou ex conjoint.


Et si tous ces féminicides pouvaient être évités...

C'est une idée ambitieuse, et pourtant cette affirmation n’est pas si fantaisiste qu’elle n’y parait quand on connait la problématique des violences conjugales.


En effet, il existe bien des moyens qui permettent d’éviter ces drames.


La sensibilisation et formation, tout d'abord.


Si tous les professionnels étaient formés afin qu'ils prennent conscience et qu'ils admettent (sans jamais le remettre en cause) que :



1) la dangerosité de chaque situation est bien réelle, y compris lorsque les violences sont "simplement" psychologiques (menace, harcèlement, insultes...),

2) les féminicides surviennent très souvent au moment de séparation du couple,

3) dans environ 30% des cas, une arme à feu est impliquée,

4) la fin effective de la relation survient (en moyenne) après environ 7 allers-retours.


En effet, comprendre et mieux évaluer les situations permettrait de prendre en charge le plus tôt possible les victimes, afin de les protéger avant même le départ du domicile conjugal.


Il faut garder en tête que le moment précis de la séparation est particulièrement dangereux, car la victime commence à échapper à son conjoint. Or, cette perte de contrôle peut faire perdre le contrôle du partenaire violent, qui ne l’accepte pas et qui tentera au contraire de reprendre le contrôle, malheureusement, par la force.


La protection, ensuite


Au soutient de la lutte contre les violences conjugales, il existe aujourd’hui une panoplie de solutions, encore mal exploitées, tendant à éloigner l’auteur et à protéger la victime de son conjoint violent :

- l’ordonnance de protection : avec notamment la possibilité d’octroi d’une interdiction de contact de l’auteur avec sa victime, une interdiction de paraître au domicile ou au travail, ou la suspension des droits du père sur les enfants ou l'octroi de droits restreints ou médiatisés,

- le téléphone grave danger : octroyé à la victime lui permettant de contacter les forces de l’ordre en cas de danger imminent,

- le dispositif monsherif : bouton d’urgence discret donné à la victime et lui permettant de prévenir cinq contacts en cas d’alerte,

- le bracelet anti-rapprochement : posé à l’auteur, mais toutefois conditionné à son accord.


Ces dispositifs restent toutefois que trop peu utilisés face au nombre de victimes, estimé à plus de 220 000 femmes par an.


Mais surtout, la prévention


Faire prendre conscience, le plus tôt possible, à la victime qu’elle se trouve dans une situation de violences, lui donner connaissance de ses droits et lui donner les clés pour en sortir, dans le cadre d'un accompagnement bienveillant, durable et efficace : voilà comment nous parviendrons à éradiquer ce fléau. Car sauver la femme dès les premiers signes des violences, c'est sauver les enfants, et donc l'humanité.


C’est dans ce cadre que s’inscrit le programme d'accompagnement Safe Wife. Un programme construit selon une méthode en 3 étapes, COMPRENDRE - DECIDER - AGIR, et fondé par une Avocate formée, diplômée et expérimentée en violences conjugales.


Retrouvez toutes les informations sur le programme ici.


Pour rappel, l'accès au programme est GRATUIT, grâce à l'aide de nos nombreux partenaires.


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